Après l’attaque terroriste survenue le mercredi 7 janvier, dans les locaux de Charlie Hebdo, et qui a coûté la vie à douze personnes, suivie de l’assassinat de clients innocents d’un magasin cacher, toutes celles et tous ceux qui sont épris de liberté ont réagi à ces odieux attentats, à l’occasion d’une marche, à Paris, ce dimanche 12 janvier. Tous, nous sommes Charlie Hebdo !
La liberté de conscience et l’indépendance de la presse sont les garants fondamentaux d’un autre droit, la liberté d’expression. Personne ne peut les réduire ou les détruire au nom d’une quelconque conviction religieuse.
Les assaillants qui ont tué journalistes, policiers et civils à Paris, dont quatre victimes d’origine tunisienne, ignorent ce verset coranique : « Quiconque tuerait une seule personne, c’est comme s’il avait tué tous les gens ensemble. » Tout comme le hadith du Prophète Mohamed qui enseigne que « les premiers qui seront jugés entre les gens au Jour du Jugement seront ceux qui ont été à l’origine d’effusions de sang ».
Par leur geste ignoble, les tueurs ont assassiné la liberté de la presse qui protège la démocratie contre l’abus du pouvoir. Charlie Hebdo est un journal satirique qui, par ses illustrations et dans ses reportages sur les sectes, l’extrême droite, le catholicisme, le judaïsme, l’islamisme, la politique et la culture, analyse la société avec une dérision parfois perçue comme offensante.
Le monde entier est choqué devant les crimes perpétrés à l’encontre d’individus pacifiques et respectueux de la liberté des autres.
En tant que citoyen tunisien, j’ai toujours dénoncé les menaces de l’Islam radical, porteur d’un rigorisme étranger à la culture tunisienne, et le fondamentalisme religieux, cause de violence politique et d’attaques terroristes.
Il est de notre devoir à tous de nous élever contre la barbarie et l’obscurantisme.
Nous étions tous présents, dimanche dernier, pour la grande « marche républicaine » contre le terrorisme, pour manifester notre solidarité avec les victimes et notre attachement sans faille à la liberté d’expression.
Ces derniers jours, hélas, des salles de prière musulmanes ont été attaquées. Aucun amalgame ne doit être effectué entre des terroristes et la population de confession musulmane !
Le message de la paix doit rester plus fort que les actes de violence.
