« C’est au peuple syrien de décider du sort du président Bachar al-Assad et de l’avenir de la Syrie, et non pas au secrétaire d’État américain ! », affirme Vladimir Poutine, suite aux propos du secrétaire d’État américain Rex Tillerson.
Ce dernier avait déclaré quelques heures plutôt que « le président syrien et sa famille n’auront aucun rôle à jouer à long terme dans l’avenir de leur pays ». Néanmoins il n’a pas précisé quand et comment Bachar al-Assad devait partir.
Ce qui laisse entendre que l’éviction immédiate du président syrien n’est plus à l’ordre du jour de la Maison blanche. L’assouplissement dans la position américaine paraît évident si l’on se fie au plan dit aussi « nouvelle stratégie syrienne de l’administration Trump », publié par le site d’information américaine The Daily Beast, lequel se décline en trois points : le maintien de Bachar al-Assad au pouvoir, approuver l’idée de la Russie de créer des zones protégées, et compter sur la coopération de Moscou, notamment pour effectuer des patrouilles dans les zones concernées.
Le plan va de paire avec un accord passé entre les États-Unis, la Russie et la Jordanie pour un cessez-le-feu à partir de ce dimanche 9 juillet 2017 à midi (heure de Damas) et la création d’une zone de désescalade dans le sud-ouest de la Syrie (Deraa, Quneitra et Soueida).
Sans aucune surprise, l’accord prend en considération le refus du gouvernement israélien de toute présence militaire de l’Iran ou des milices chiites à ses frontières avec la Syrie. Le fait d’avoir écarté l’Iran de cette entente trilatérale créera-t-il une certaine tension dans les relations entre Téhéran et Moscou ?
Ou peut-être les Iraniens ont-ils donné leur aval, ne prêtant guère attention à cette région de la Syrie, étant donné que les voies d’acheminement de leurs aides à leurs alliés sont par ailleurs assurées ?