Le danger islamiste soudain qui a ébranlé l’Irak et la Syrie ne se limite pas à ces deux territoires. L’attention médiatique, exclusivement tournée vers le Kurdistan et Bagdad, en proie aux offensives armées de l’État islamique (EI), ne doit pas masquer la progressive expansion de l’EI dans d’autres régions du Monde arabe : imperceptiblement, l’EI s’étend sur tout le Moyen-Orient, et aussi dans tous les pays du Grand Maghreb, en Tunisie, au Maroc, en Libye et, indirectement, en Algérie…
En août dernier, le président tunisien Moncef Marzouki a condamné avec fermeté les atrocités commises en Syrie et en Irak par le groupe terroriste qui s’est donné le nom d’État islamique (« Daech », selon son acronyme en arabe). Le président Marzouki a en outre précisé que « cette organisation terroriste représente un danger pour tous les États de la région », en appelant « les organisations et les structures régionales officielles et civiles à unir leurs efforts pour leur faire face ».
À ces mots, on comprend que la Tunisie est directement touchée par les activités de l’EI, après que des centaines de Tunisiens qui combattaient en Syrie dans les rangs de cette organisation sont revenus en Tunisie (les données fournies par le gouvernement tunisien indiquent qu’environ 2.400 Tunisiens combattent actuellement en Syrie et en Irak)
Mais, plus encore, le groupe islamiste tunisien Ansar al-Charia, dont le leader avait combattu en Afghanistan et qui sévit en Tunisie depuis l’appel d’al-Qaeda a combattre le gouvernement tunisien, a récemment prêté serment d’allégeance à l’EI et a son chef, Aboubakr al-Baghdadi, autoproclamé Calife de l’État islamique. On se souviendra qu’Ansar al-Charia a déjà mis en œuvre son plan de combat sur le sol tunisien, l’armée tunisienne ayant déjà été attaquée à plusieurs reprises, lors d’embuscades qui ont entraîné la mort de plusieurs soldats et membres des forces de l’ordre, notamment dans les zones frontalières algéro-tunisiennes.
Dans la région des monts Chaambi, l’armé tunisienne poursuit ainsi ses opérations contre les cellules islamistes, avec l’aide du gouvernement algérien qui, dans le but de protéger ses frontières, a du fournir à la Tunisie une aide militaire, dont plusieurs avions de guerre de type Mikoyan-Gourevitch, MiG-25 RB, MIG 25, des drones, des avions de reconnaissance et des missiles sol-air. Les états-majors algériens et tunisiens ont par ailleurs coordonné leurs opérations dans les régions frontalières.
Le danger vient aussi de Libye : la presse algérienne a publié les informations fournies par le ministère de la défense, selon lesquelles des tunnels, creusés en différents endroits des frontières de la Libye, étaient utilisés par les cellules islamistes pour perpétrer des attentats en Algérie et en Tunisie, à partir de la Libye ; des informations complétées les déclarations des services de renseignements américains, à propos d’attaques terroristes en préparation sur le sol de ces pays.
L’Algérie, le plus vaste pays des États du Maghreb, considérée comme le cœur du Grand Maghreb, partage des très longues frontières avec ses voisins d’Afrique du nord : 1.614 km de frontières avec la Tunisie, 982 km avec la Libye, 1601 km avec le Maroc, 463 km avec la Mauritanie. L’armée algérienne a dès lors accru son niveau de vigilance, le long de la frontière libyenne, face à des éléments identifiés comme appartenant al-Qaeda, mais aussi à l’EI.
L’Algérie est effectivement sévèrement menacée par des infiltrations terroristes à l’intérieur de ses frontières, comme ce fut le cas lors de l’attaque du site gazier de Tiguentourine (In-Amenas), en janvier 2013.
Selon les chiffres disponibles, un millier d’Algériens combattraient dans les rangs de l’EI en Syrie et en Irak. La présence de l’EI en Libye est donc prise très au sérieux par les responsables de la sécurité en Algérie, le pays étant susceptible d’être la cible d’attentats, mais aussi, plus facilement, d’être attaqué par des missiles sol-air à partir du territoire libyen.
En août, une réunion de crise a donc réuni Ahmed Gaïd Salah, le chef de l’état-major, le responsable du département du Renseignement et de la Sécurité et le président Abdel Aziz Bouteflika, dans le but de définir les stratégies sécuritaires qui doivent être mises en œuvre.
La question majeure, la plus délicate, concerne une éventuelle intervention sur le territoire libyen : sans intervention directe en Libye, si le gouvernement algérien choisissait de ne pas prendre l’initiative d’une attaque préventive pour mettre fin aux manœuvres des groupes terroristes, ces groupes, en passe de prendre le pouvoir en Libye, seraient bientôt en mesure d’attaquer l’Algérie, par des tirs de missiles ou même par invasion directe.
Une évolution militaire qui menacerait directement les zones pétrolières et gazières du sud algérien ; ce qui entraînerait de facto une déstabilisation majeure de l’économie algérienne, en grande partie dépendante de la production d’hydrocarbures. S’en suivrait également une crise sociale, des émeutes à l’encontre du gouvernement, alors que la situation en Algérie est déjà sensiblement tendue. C’est pourquoi le gouvernement algérien semble envisager de renoncer désormais à son principe de non-intervention et s’apprêterait dès lors à engager des soldats algériens en Libye, dans le but, probablement, de créer le long des frontières algérienne, sur le sol libyen, une bande sous contrôle militaire qui permettrait d’éloigner les islamistes du territoire algérien et en assurerait ainsi la sécurité.
Cette politique rejoindrait les préoccupations du Maroc, qui a décrété un état d’alerte maximal, sur base d’informations des services de renseignement marocain faisant état de « sérieuses menaces intérieurs » de la part de groupes terroristes liés à l’EI, constitué sur le sol marocain par des combattants marocains de retour Syrie et d’Irak (on estime à un millier également le nombre des djihadistes marocains embrigadés dans les rangs de l’EI).
Les forces armées du Maroc ont d’ores et déjà mis sur pied un système de défense, comprenant le déploiement de missiles sol-air et de batteries de défense anti-aériennes tout autour des lieux stratégiques du pays.
Le nouvel enjeu est bien celui-ci : l’EI ne menace pas seulement Bagdad ; il a réussi à s’implanter au Maghreb.
Ce succès, il le doit non seulement au fait qu’il a attiré dans sa mouvance des groupes islamistes radicaux déjà structurés dans ces pays, en Tunisie, comme Ansar al-Charia, au Maroc et en Libye, où des leaders d’al-Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI), tel Abou Abdallah Otman el-Acimi, ont fait le choix de se rallier à l’EI, mais aussi à sa stratégie de créer des cellules dormantes au sein des pays du Maghreb, en s’appuyant sur les djihadistes qui, après avoir combattu en Syrie et en Irak, regagnent leur pays d’origine et y font de nouvelles recrues.
Un phénomène et une menace éminente, qui ne feront que se développer, dans les prochains mois, dans les prochaines années …
التهديدات الخطيرة لداعش في دول شمال ُإفريقيا والإجراءات المتخدة من طرف هده الدول للتصدي لها .
الجماعة الإرهابية المعروفة باسم الدولة الإسلامية في العراق والشام و التي أصبح اسمها الآن الدولة الإسلامية فقط, و التي تحكم من طرف أبو بكر البغدادي الذي نصب نفسه خليفة لما يسميه بالدولة الإسلامية والتي تتوسع في جميع أنحاء الشرق الأوسط، وأيضا في جميع بلدان شمال إفريقيا انطلاقا من تونس الى المغرب وليبيا بصفة مباشرة و في الجزائر بشكل غير مباشر.
صدر مؤخرا في بيان للرئيس التونسي منصف المرزوقي , استنكاره الشديد للجرائم الوحشية التي إرتكبها الداعشيون ,كما أضاف أيضا: “هذه المنظمات الإرهابية تشكل تهديدا لجميع الدول في المنطقة”، داعيا “المنظمات والهياكل الإقليمية الرسمية والمدنية على العمل معا لمواجهتها “، فمن المفهوم أن تونس يتأثر مباشرة من قبل هذه المجموعة، بعد عودة مئات الإرهابيين التونسيين الذين يقاتلون في سوريا إلى جانب هذه المجموعة ، والإحصائيات الآخيرة تظهر أن عدد التونسيين الدين يقاتلون حاليا في سوريا يتمثل في 2400 تونسي، بالإضافة إلى انضمام الجماعة الإرهابية المتمثلة في أنصار الشريعة التي أقسمت بالولاء للتنظيم وأميرها أبو بكر البغدادي، و التيقد أعدت خططها للقيام بعمليات إرهابية على الأراضي التونسية ، كما قامت بعدة كمائن ضد قوات الأمن التونسية مما تسبب في قتل و جرح عدة تونسيين من جنود و مدنيين ، كما قدمت القوات المسلحة الجزائرية عدة مساعدات عسكرية المتمثلة في عدة طائرات حربية نوع RB-ميكويان ميج جورفيتش-25، MIG 25، طائرات بدون طيار وطائرات استطلاع وعدة صواريخ أرض-جو وكذلك الإتفاق عن تعاون بين القادة العسكريين الجزائريين والتونسيين .
كشفت الصحافة الجزائرية في الآونة الأخيرة، عن معلومات تفيد باكتشاف مجموعة من الأنفاق في أماكن مختلفة من الحدود الجزائرية الليبية والتونسية, التي أنشأت من طرف إرهابيين للقيام بتفجيرات في التراب التونسي والجزائري إنطلاقا من الأراضي اليبية وقد تلقت دول شمال إفريقيا مؤخرا معلومات من الولايات المتحدة الأمريكية التي تتحدت عن هجمات إرهابية في هده الدول .
تعتبر الجزائر من أكبر دول شمال إفريقيا و تعتبر القلب النابض لها، وتتقاسم حدود كبيرة جدا مع جيرانها في شمال إفريقيا: مع تونس 1614 كلم،و 982 كلم مع ليبيا، و1601كلم مع المغرب ،و463 كم مع موريتانيا و وجهت مؤخرا مؤسسة الدفاع الجزائري نداءا لوحدات الحراسة على الحدود الجزائرية بأن تكون أكثر يقظة وتعزز السيطرة على الحدود خاصة بعد حصولها على معلومات تدل عن تحركات لبعض العناصر الإرهابية في جنوب ليبيا التي تنتمي لتنظيم داعش.
الجزائر تواجه مخاطر جدية من أن يتم مهاجمتها بشكل مباشر عن طريق تسلل مجموعات إرهابية إلى الأراضي الجزائرية كما فعلوا في واقعة تقنتورين, كما تظهر الإحصاءات الآخيرة بأن عدد الجزائريين الدين يقاتلون في سوريا مع داعش يبلغ عددهم حوالي 1000 إرهابي ، بعد عودتهم للجزائر سيشكلون تهديدا مباشرا للأمن الجزائري .
عقد هذا الشهر اجتماع ثلاثي ضم كل من رئيس الأركان أحمد قايد صلاح ورئيس جهاز الاستخبارات والأمن السيد محمد مدين، والرئيس عبد العزيز بوتفليقة، لمناقشة استراتيجيات الأمن المناسبة لمواجهة التهديدات المحيطة بالجزائر, فإذا اعتمدوا على استراتيجية أمنية تقوم على الدفاع وعدم الهجوم على الجماعات الإرهابية في دول الجوار متلما هو الحال في ليبيا, يمكن أن يتحكم الإرهابيين في زمام السلطة و من بعد مهاجمة الجزائر مباشرة بتوخل بري أو بهجوم غير مباشر عن طريق الصواريخ ، والتي يمكن أن تصيب ابار النفط أو الغاز، وستكون أثارها جد كارتية بالنسبة لاقتصاد الجزائر الذي يعتمد بنسبة تفوق 80 % من صادراته على المحروقات، مما قد يخلق أزمة اقتصادية داخل البلاد, و الذي يستطيع أن يشعل فتيل مظاهرات أو أعمال شغب مناهضة للحكومة و الذي يمكن أن يدخل الدولة في حالة فوضى و انفلات أمني و التي ستهدد بقاء الدولة الجزائرية في حد ذاتها, فلهذا يجب على الجزائر أن تتجاوز مبادئها المقدسة في عدم التدخل في الشؤون الداخلية للدول و أن تكون أكتر براغماتية في سياستها الخارجية خاصة الجانب الأمني كما أن أهم مبدأ لأي دولة هو تحقيق و حماية مصلحتها الخاصة من قريب و من بعيد. و إن اعتمدوا على استراتيجية تقوم على الهجوم الإستباقي على الإرهابيين ستنجح الجزائر في كبح نفودهم و توسعهم وهي الاستراتيجية الصحيحة لحماية حدودنا وأمننا مصالحنا .
كما أعلن المغرب حالة تأهب قصوى بسبب تهديدات خطيرة من هجمات لإرهابيين ينتمون لتنضيم داعش بناءا على معلومات مقدمة من طرف الإستخبارات المغربية ,بحيث يهدفون الى خلق امارة مغربية تابعة لداعش، كما دكر وزير الداخلية المغربي بأن أكثر من 1000 مغربي يجاهدون مع تنضيم داغش في كل من العراق و سوريا .
وقد أعلنت القوات الملكية المسلحة تبني آلية دفاعية ضخمة تتمثل في صواريخ أرض جو، وبطاريات دفاع مضادة للطائرات, بهدف حماية الأراضي المغربية و توفير الأمن لها .
تمكنت الدولة الإسلامية في العراق وسوريا برئاسة أميرها أبو بكر البغدادي من الإنتشار في شمال أفريقيا وجذب مختلف الجماعات الإرهابية مثل أنصار الشريعة في تونس و مجموعة من الإرهابيين في المغرب بغض النظر عن مجموعة من المتشددين في ليبيا و كما انضم اليها مؤخرا عضو فعال في تنظيم القاعدة في بلاد المغرب الإسلامي المدعو بأبو عبد الله عثمان العاصمي، فكلما ازدادت أعدادهم ازدادت معهم اخطارهم و تهديداتهم . كما نشرت الصحيفة الفرنسية لوفيقارو معلومات مسربة من مصادر مقربة من الجهاديين, أن داعش اعتمدت استراتيجية تهدف إلى خلق خلايا نائمة في دول المغرب العربي من خلال التركيز على تجنيد إرهابيين جدد و الإستعانة بقدامى الإرهابيين الذين قاتلو معهم في كل من سوريا والعراق .
3 Comments
I truly agree with every single word mentioned here ; these fundamentalists will certainly tend to proliferate all across the arab world to spread their nonsence ambitions that has no ultimate benefit in contrast it will just worsen the image of Islam , Algeria got the military power and the experience to deter these fake muslims from spreading their own dogmas , I congratulate you for the genuine perspective you developped in this article , waiting for your upcoming articles , so proud of you
Les services secrets , les militaires français et leurs relais de services tentent par tous les moyens de pousser l’armée algérienne dans le bourbier marécageux de sables mouvants libyens dans le but de la compromettre pour qu’elle ne puisse plus sortir indemne….. dans le cadre d’un vaste plan dessiné
et préparé à long terme en france…..
L’armée algérienne n’est pas l’ancienne armée aventureuse de khadafi des années 80…..,dans son conflit pour la bande d’aouzou tchadienne, où l’armée du sous-traitant tchadien Mr idriss DEBY (armée tchadienne aguerrie des valeureux et courageux soldats toubous tchadiens, il faut le dire! ), toujours aux avants postes !
Les militaires français en conseillers et superviseurs dans les arrières…..
L’A.N.P n’est pas un tremplin pour les “beaux,gentils,et intelligents” du gouvernement français
et de l’armée française sillonnante l’afrique et le sahel dans ses interminables aventures…..
Les militaires algériens sont méfiants,prudents, et vigilants, l’aventure à l’étranger est trop dangereuse et trop risquée, la crise économique et financière en l’algérie se profile …..
Le reve et les reflexes néocolonialistes français de reconquérir le fezzan libyen et ses richesses pétrolières comme l’a fait le maréchal Leclerc au début des années quarantes (40) contre les italiens et l’installation d’un régent libyen protecteur des interets français à la solde du gouvernement français.
Bonjour a tous. Si EIL veut la guerre contre l Algérie, ce sera sa perte. Nous ne faisons aucun prisonnier. L’armée Algérie sera le boucher de l’armée de l’état islamique. Elle a la capacité militairement et financièrement d’écraser tous les terroristes qui voudrons attaquer l’Algérie.