Gaza a toujours été dans l’histoire régionale un carrefour stratégique et géopolitique majeur pour les grandes puissances locales.
Sa population de pêcheurs est l’héritière d’une longue tradition pluriculturelle, et le fruit des conquêtes des Égyptiens, en passant par les Philistins, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Romains, les Byzantins, et les Arabes. Napoléon Bonaparte est aussi passé par Gaza, luttant contre les Mamelouks, après l’Égypte.
Sa culture vivante, ses sites archéologiques et son artisanat comme sa capacité de résistance à l’envahisseur à travers les âges sont aujourd’hui le témoin majeur de l’importance de la Bande de Gaza. Ses habitants, malgré les épreuves et le drame qu’ils vivent aujourd’hui, résistent encore. Les événements de décembre 2012 à ceux tragiques de juillet 2014, dans cette minuscule bande de terre surpeuplée coincée entre Israël et l’Égypte, doivent donc être réinscrits dans l’histoire ancienne et récente.
Depuis 2007, on assiste à la lente asphyxie d’un territoire qui est devenu depuis l’accession du Hamas encore plus explosif qu’auparavant. Deux millions de Gazaouis vivent sous un blocus infernal imposé par Israël et l’Égypte et symbolisent la caisse de résonance du conflit.