Ou « comment l’ancien régime a mené à bien sa contre-révolution »…
En descendant massivement dans la rue le 25 janvier 2011, pour réclamer du « pain, de la liberté et de la justice sociale », le peuple égyptien a montré sa détermination à lutter contre la dictature et l’oppression.
Officiellement, l’armée a répondu à la volonté populaire en acceptant la démission de Moubarak et en organisant des élections libres remportées par Mohamed Morsi, renversé à son tour par le coup d’État militaire du 3 juillet 2013, dont le général Abdel Fatah al-Sissi allait prendre la tête pour imposer ensuite une dictature sans pitié et de très loin pire que la précédente.
La chute de Moubarak, tout comme celle de Morsi, premier président démocratiquement élu de l’histoire de l’Égypte, a été décidée par la haute hiérarchie militaire, avec pour objectif de sacrifier un homme d’abord, puis l’espoir d’un peuple, pour maintenir un régime de privilèges.
Cette contre-révolution a fait des milliers de morts et de blessés, de prisonniers politiques, et son bilan se solde par la résurgence d’un régime totalitaire.
C’est sans tabou et avec un parler franc dont les observateurs font trop rarement preuve à propos du drame égyptien que l’auteur décrypte et analyse comment et, surtout, pourquoi s’est écroulé le « printemps égyptien ».
Main basse sur l’Égypte par Farid Omeir (éditions L’Harmattan – 226 pages – ISBN : 978-2-343-10832-2)