La République Islamique d’Iran a été frappée le 7 juin 2017 par deux attentats terroristes.
Deux lieux hautement symboliques ont été visés : le parlement iranien et le mausolée de l’ayatollah Khomeiny, fondateur de la république islamique.
Les assaillants ont attaqué une manifestation qui se déroulait devant le parlement et ont ensuite pénétré dans le bâtiment pour y déclencher un engin explosif. À une vingtaine de kilomètres au sud de Téhéran, deux autres terroristes ont fait exploser leur ceinture d’explosifs dans l’enceinte du mausolée de l’imam Khomeiny, un lieu quotidiennement fréquenté par les iraniens qui vouent un culte au guide spirituel de la révolution islamique de 1979.
Le bilan serait de plus d’une dizaine de morts et d’une cinquantaine de blessés. C’est la première fois que des attentats de ce type ont lieu dans la capitale iranienne.
Daesh a revendiqué dans la journée les attaques sur Téhéran. L’organisation terroriste avait en effet proféré des menaces à l’encontre de l’Iran, qui soutient militairement le régime syrien face aux rebelles de l’État islamique, alors que l’armée régulière syrienne s’approche par le sud de Raqqa, la capitale du califat déjà assiégée par les forces kurdes.
Des événements qui surviennent au moment où l’Arabie Saoudite, qui finance en sous-main le terrorisme islamiste sunnite pour contrer les ambitions régionales de Téhéran, vient de reprendre l’initiative dans le conflit larvé qui l’oppose à la puissance chiite en déclarant une guerre économique à son petit voisin, le Qatar, lequel avait osé se rapprocher de l’Iran.
À Téhéran, on accuse Riyad de ne pas être étranger aux attentats…