AFGHANISTAN – Gulbuddin Hekmatyar, la donne change ?

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Le 4 mai 2017, l’un des plus célèbres « warlords » afghans, Gulbuddin Hekmatyar, revenait à Kaboul après un exil volontaire de vingt ans.

Au cours d’une cérémonie officielle, il a été accueilli par le président afghan Ashraf Ghani, son « Chief Executive Officer » (une sorte de premier ministre, fonction qui n’existe pas dans la constitution afghane de 2004) Abdullah Abdullah et l’ancien président Hamid Karzaï.

À 70 ans, le « Boucher de Kaboul » est-il devenu « faiseur de paix » ?

La question est de savoir si, au-delà de sa portée politique et symbolique, le ralliement de ce chef de guerre par excellence aura bien un effet sur le terrain : sera-ce « le » tournant de la guerre que se livrent le gouvernement et les Talibans, le début d’une avancée irrésistible vers la paix ? Ou plus modestement un pas politiquement et symboliquement important sans doute, mais sans réelle conséquence sur l’échiquier militaire ?

Le chef de guerre par excellence

Avec (et contre…) Ahmed Shah Massoud, Gulbuddin Hekmatyar est sans doute la figure la plus célèbre de la guerre menée par les Afghans contre les Soviétiques et de la guerre civile qui l’a suivie. Depuis la chute du régime des Talibans, il n’a cessé de se battre contre les forces loyalistes et leurs soutiens étrangers.

Le combattant antisoviétique – Issu de la province nord de Kunduz, Gulbuddin Hekmatyar a été élève ingénieur à l’Université de Kaboul, sans toutefois achever son cursus.

Dès le milieu des années 70, il crée un parti, le Hezb-e-Islami (Parti islamique), aussi appelé Hezb-e-Islami Gulbuddin (ou HIG), dont l’idéologie s’inspire directement de celle des Frères musulmans égyptiens. La rivalité entre le Hezb-e-Islami et le parti de Massoud, le Jamiat-e-Islami (Société islamique), date de cette époque.

C’est durant la guerre avec les Soviétiques, dans les années 80, que Gulbuddin Hekmatyar acquiert sa réputation de chef de guerre aussi efficace qu’impitoyable. Il devient le principal bénéficiaire de l’aide financière et des livraisons d’armes qu’apportent (via les services secrets pakistanais, l’ISI) les Américains, les Saoudiens et les Britanniques, alors que la France supportera plutôt le commandant Massoud, jugé par Paris comme plus « occidentalisé ».

Le « boucher de Kaboul » – Après le départ des dernières troupes soviétiques en février 1989, le régime procommuniste de Najibullah tient encore trois ans, mais il finit par s’écrouler en avril 1992. S’ouvre alors ce qu’il est convenu d’appeler « la guerre civile afghane ».

Divisés, les chefs moujahidines (Burhanuddin Rabbani, Gulbuddin Hekmatyar, Ahmed Shah Massoud, Rashid Dostom…) se combattent avec une violence sans retenue, qui détruit un tiers de Kaboul et fait des dizaines de milliers de morts. Le Hezb-e-Islami n’hésite pas à tirer des missiles balistiques sur la ville, qui tueront entre 1.000 et 2.000 personnes.

À deux reprises, Hekmatyar est nommé premier ministre du nouvel État islamique d’Afghanistan, dont le président est Rabbani et le ministre de la Défense, Massoud. Il n’occupe jamais réellement cette fonction, refusant de partager le pouvoir et cherchant, avec l’aide de ses soutiens pakistanais, à s’en emparer totalement.

En septembre 1996, les forces du Jamiat-e-Islami comme du Hezb-e-Islami évacuent Kaboul pour laisser la place aux Talibans, qui ont progressivement conquis le pays à partir de 1994.

Le gouvernement pakistanais est soucieux de stabiliser l’Afghanistan (qui constitue sa « profondeur stratégique » face à l’ennemi indien) ; il comprend qu’Hekmatyar ne pourra l’emporter et lui retire progressivement son soutien, redéployant cette aide en faveur du mouvement des Talibans.

Le pays retrouve alors un semblant d’ordre, sous la férule des partisans du mollah Omar.

« L’émir des deux djihads » et le « terroriste international » – Sous le régime des Talibans, Hekmatyar et son parti disparaissent pratiquement du paysage politique et militaire afghan. Tandis que Massoud continue le combat dans son fief du Panshir (région montagneuse située dans l’est de l’Afghanistan), à la tête de l’Alliance du Nord, Hekmatyar vit exilé en Iran.

C’est l’intervention américaine, fin 2001, et la chute du régime des Talibans qui le tirent de sa retraite forcée, et surtout, une circonstance qu’il partage avec les Talibans : ne pas avoir été invité à la Conférence de Bonn de décembre 2001, qui a décidé de l’avenir politique de l’Afghanistan.

Frustré d’un rôle politique à la hauteur de ses ambitions, Hekmatyar reprend donc le combat dès 2002, depuis le Pakistan (l’Iran l’a expulsé), contre le gouvernement du président Karzaï et les forces militaires étrangères qui le soutiennent. En décembre 2002, il déclare un nouveau djihad contre les forces militaires occidentales présentes sur le sol afghan, ce qui lui vaut chez ses partisans le surnom « d’émir des deux djihads ».

En février 2003, l’administration américaine de George W. Bush l’inscrit sur sa liste des « terroristes mondiaux » en raison de son alliance avec Al-Qaïda. Elle demande et obtient que le Comité des Sanctions de l’ONU fasse de même, ce qui oblige chaque État membre à lui appliquer les sanctions prévues par plusieurs résolutions du Conseil de Sécurité.

Le ralliement au régime de Kaboul

Victoire purement symbolique pour le président Ghani ou vraie chance de mettre fin à une guerre de quarante ans ?

L’accord de paix du 22 septembre 2016 – L’origine de cet accord entre le pouvoir afghan de Kaboul et le second groupe combattant le plus important après les Talibans remonte à 2008. À l’époque, les discussions entre le HIG et le gouvernement afghan butent sur la question du départ des forces étrangères, dont Hekmatyar fait alors un préalable à tout accord avec le gouvernement afghan.

Or, si le gros des troupes occidentales a quitté le pays, il en reste, et au terme de l’accord bilatéral de sécurité signé le 30 septembre 2014 par le nouveau président Ashraf Ghani, quelque 10.000 soldats américains demeurent en Afghanistan, pour aider les forces de sécurité afghanes mais aussi pour lutter contre ce qui reste d’Al-Qaïda et de ses alliés (c’est-à-dire les Talibans).

Les négociations reprennent cependant en mars 2016 : en avril, le négociateur du Hezb-e-Islami abandonne la condition préalable du départ des troupes étrangères, acceptant de ne plus y voir qu’un « but » à atteindre.

L’accord est scellé le 22 septembre 2016, après son approbation par le Chief Executive Officer Abdullah Abdullah, membre du Jamiat, le rival historique du Hezb-e-Islami. Le président Ghani le signe officiellement le 29 septembre 2016 dans son palais de Kaboul (Hekmatyar n’est pas présent, mais une vidéo le montrant signer l’accord est diffusée lors de la cérémonie).

Le Hezb-e-Islami Gulbuddin s’engage ainsi à cesser toute activité combattante, à démanteler ses structures militaires, à respecter la constitution et à couper tout lien avec les groupes terroristes et autres organisations armées illégales.

En échange du renoncement d’Hekmatyar à la lutte armée, le gouvernement afghan s’engage de son côté à demander à l’ONU et à ses partenaires occidentaux de lever les sanctions prises par le passé contre l’émir du Hezb-e-Islami ; à lui accorder une amnistie pour ses crimes passés ; à lui garantir des ressources financières, plusieurs résidences et la protection lui permettant de vivre à Kaboul ; à lui conférer par décret présidentiel un « statut » honorifique « eu égard à sa lutte pour la paix et la liberté de l’Afghanistan » ; et, enfin, à intégrer dans l’armée ou la police des membres du Hezb-e-Islami Gulbuddin, et à aider au retour et à l’installation en Afghanistan d’une vingtaine de milliers de familles de réfugiés proches de ce mouvement et qui vivent dans un camp au Pakistan.

C’est la finalisation de ces engagements – notamment et surtout les mesures de sécurité entourant le retour d’Hekmatyar et le lustre à lui donner – qui explique le délai entre la signature de l’accord et le retour effectif et « officiel » de l’émir.

Le 3 février 2017, le comité des sanctions du Conseil de Sécurité de l’ONU raye Hekmatyar de la liste noire des terroristes internationaux liés à Al-Qaïda et Daesh et annule les sanctions à son encontre (gel de ses avoirs, interdiction de voyager, embargo sur les armes).

C’est donc seulement le 30 avril 2017 que le chef du Hezb-e-Islami est accueilli à Jalalabad par le second vice-président, Sarwar Danish, et le conseiller du président afghan à la sécurité nationale, Hanif Atmar.

Le 2 mai (après le retour d’Hekmatyar en Afghanistan et la cérémonie de Jalalabad, de sorte bien montrer qu’il s’agit d’un geste de bonne volonté et non d’une condition préalable), le gouvernement afghan libère 55 prisonniers, ceux qui étaient accusés des crimes les moins graves.

Le retour de Gulbuddin Hekmatyar à Kaboul – C’est le 4 mai 2017 que Gulbuddin Hekmatyar entre à Kaboul, accompagné d’un convoi d’hommes armés. Il est reçu officiellement au palais présidentiel par le président Ghani, au cours d’une cérémonie qui réunit également le Chief Executive Officer Abdlullah Abdullah et l’ancien président Hamid Karzaï.

Le 16 mai, l’envoyé spécial de l’ONU pour l’Afghanistan, Tadamichi Yamamoto, rencontre Hekmatyar et annonce que l’UNAMA (United Nations Assistance Mission in Afghanistan) aidera l’intégration des anciens combattants du Hezb-e-Islami Gulbuddin dans l’armée et l’administration afghanes.

Une victoire politique et symbolique pour le président afghan

Incontestablement, le ralliement d’Hekmatyar représente pour le pouvoir actuel à Kaboul un succès politique. C’est une figure légendaire de la guerre contre les Soviétiques et les forces étrangères présentes en Afghanistan depuis 2001 qui a rejoint le président Ashraf Ghani.

Ce ralliement renforce la crédibilité et la position d’un président mal élu en 2014, qui peut faire valoir qu’il a mené cette négociation à son terme, alors que son Chief Executive Officer Abdullah Abdullah (qui s’était imposé dans le gouvernement à cette fonction, solution de compromis, créée pour l’occasion, suite à des résultats électoraux contestés) affichait son scepticisme et a même été accusé de vouloir freiner, voire saboter, le processus.

Le ralliement d’Hekmatyar vient donc donner du crédit au discours officiel, selon lequel les Afghans peuvent parvenir à la paix, seuls, en débattant entre eux.

C’est bien le sens des mots prononcés par le président Ghani lors de la cérémonie du 4 mai : « L’accord [avec Hekmatyar]démontre que les Afghans n’ont pas de problèmes les uns avec les autres et n’ont jamais été en conflit qu’à cause des influences étrangères. Aux Talibans, je demande : qui est votre chef ? Où est-il ? À part apporter à ce pays la guerre, le meurtre et la destruction, quels sont vos plans ? »

De son côté, Hekmatyar s’est engagé à appuyer les efforts de paix du président afghan et à servir de médiateur entre le gouvernement et « ses frères » Talibans, qu’il appelle à mettre fin à leurs attaques et à rejoindre le processus de paix, « afin que cesse la présence étrangère ».

Pour autant, il ne faut pas surestimer l’avantage politique que le pouvoir de Kaboul peut retirer de cette réintégration d’Hekmatyar dans le jeu national afghan.

La raison en est que le leader du Hezb-e-Islami est finalement un homme seul, un leader dont les troupes (les « Hezbis ») avaient déjà en grande partie investi le champ politique constitutionnel. Les cadres sont depuis longtemps installés dans la place forte que le chef continuait d’assiéger…

Le Hezb-e-Islami était en effet tout à la fois contre et dans le système : non seulement le mouvement est enregistré – sous le nom de Hezb-e-Islami Afghanistan (ou HIA) – comme parti légal depuis 2005 ; mais une grande majorité de ses membres avaient déjà rejoint le gouvernement, aussi bien comme ministres que comme gouverneurs ou parlementaires. Ainsi, l’actuel premier adjoint du Chief Executive Officer Abdullah avait été l’un des chefs du renseignement du Hezb-e-Islami.

Le ralliement d’Hekmatyar n’élargit donc pas réellement le spectre politique des partis qui soutiennent le président et son gouvernement.

Une autre question est l’effet qu’aura le retour d’Hekmatyar sur l’unité de son parti.

Selon une expression populaire, « Hezbi un jour, Hezbi toujours ». Si donc les anciens Hezbis déjà intégrés dans le « système » politique réaffirment leur loyauté envers leur émir, Hekmatyar pourrait faire du Hezb-e-Islami réunifié une force politique qui compterait dans le paysage politique afghan. Il pourrait alors conclure une alliance avec le président Ashraf Ghani, pachtoun comme lui, ce qui déséquilibrerait le pouvoir au détriment d’Abdullah Abdullah, perçu par tous comme le représentant des Tadjiks.

À l’inverse, une autre analyse serait qu’Hekmatyar n’a plus de réelle autorité sur des cadres qui ont goûté aux délices du pouvoir et n’ont plus d’autre objectif que d’en conserver les avantages.

Enfin, il faut prendre en compte la colère qu’a suscitée dans une partie de la population afghane (principalement chez les Tadjiks et les Hazaras) l’amnistie accordée par le pouvoir de Kaboul à Hekmatyar, le fameux « boucher »…

Le jour même de la réception d’Hekmatyar par le président Ghani, une petite foule de manifestants réclamant son jugement pour crimes de guerre s’était rassemblée devant le palais présidentiel. Dénonçant cette amnistie, l’organisation new-yorkaise Human Rights Watch a pour sa part accusé le gouvernement afghan et ses soutiens internationaux de promouvoir une « culture de l’impunité ».

À cette critique, certains répondent avec fatalisme que le gouvernement et le parlement afghans comptent déjà dans leurs rangs plusieurs « warlords » du temps de la guerre civile, dont certains responsables de massacres à grande échelle – le plus notable étant sans doute Abdul Rashid Dostum, l’actuel vice-président, accusé du massacre de centaines de prisonniers Talibans en 2001.

Un ralliement à la portée militaire incertaine

Qu’Hekmatyar ait conservé une capacité de nuisance est évident ; qu’il ait eu et qu’il ait encore aujourd’hui un rôle effectif à jouer dans la construction de la paix est plus incertain.

En premier lieu, il faut rappeler qu’Hekmatyar, quoique proche des Talibans, ne s’identifie pas à leur mouvement.

C’est tellement vrai que des combats, dans le passé, ont opposé des membres du Hezb-e-Islami aux Talibans, dont certains chefs avaient même lancé une fatwa contre lui en 2009. De son côté, Hekmatyar n’a pas hésité, en juillet 2015, à appeler ses partisans à soutenir l’État islamique dans sa lutte contre les Talibans.

Or, c’est entre les forces gouvernementales et les Talibans que la guerre se livre aujourd’hui, selon une logique sensiblement différente de celle qui animait Hekmatyar : si le but poursuivi par Hekmatyar dans son usage de la violence a été d’obtenir une place dans le gouvernement, celui des Talibans continue d’être la victoire militaire totale et le renversement du pouvoir constitutionnel légitime, un objectif qu’ils considèrent toujours réalisable.

Dans ces conditions, le ralliement d’Hekmatyar peut apparaître comme celui d’un « has been », d’une relique de la Guerre froide, qui ne pesait plus beaucoup dans l’équilibre militaire.

En exagérant à peine, on pourrait comparer la reddition d’Hekmatyar à celle des soldats japonais (les « stragglers ») qui avaient poursuivi « leur » guerre dans des îles perdues du Pacifique jusque dans les années soixante, voire soixante-dix pour certains. Les derniers qui se rendirent furent accueillis au Japon avec un mélange d’admiration et de commisération pour le combat inutile qu’ils avaient continué…

De fait, depuis quelque temps déjà les forces du Hezb-e-Islami ne comptaient plus beaucoup dans le conflit qui déchire l’Afghanistan. La dernière attaque revendiquée par le HIG remontait à 2014, et le groupe n’alignait plus que quelques centaines de combattants, là où les Talibans et les partisans de Daesh en affichent plusieurs milliers. Son retrait du terrain ne devrait donc avoir qu’une influence limitée sur l’évolution de la situation militaire.

Pour autant – et c’est là tout l’espoir du gouvernement afghan et de ses soutiens internationaux -, le ralliement d’Hekmatyar au régime légitime de Kaboul peut avoir un impact psychologique important, sinon sur les chefs Talibans, du moins sur les combattants de rang plus modeste et sur leurs partisans dans la population.

Il est en effet celui d’un résistant de la première heure à la présence militaire étrangère – soviétique comme occidentale – et d’un homme aux lettres de crédit islamistes impeccables.

Il était donc difficile pour le gouvernement de ne pas négocier avec ce symbole du djihad, mais il n’avait pas à presser l’allure outre mesure et à faire monter le prix, car le temps et les rapports de force sur le terrain jouaient en sa faveur.

Comme l’a dit un jour un autre combattant de la lutte antisoviétique : « Hekmatyar est comme un pantalon qui prendrait feu : s’en débarrasser [l’ignorer], c’est se retrouver nu ; mais le conserver [le rallier à soi], c’est prendre le risque de se brûler. »

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Le roman du retour de Gulbuddin Hekmatyar à Kaboul pourrait s’intituler : « L’émir qui revenait du froid ».

L’avenir dira si, à l’instar du héros de John Le Carré, c’est un homme âgé, peut-être malade, désabusé et manipulé par le pouvoir qui est revenu dans son pays, ou un leader encore doté de charisme et de prestige, capable d’influencer ses partisans et la population afghane sensible au discours des Talibans.

L’intégration d’un tel homme dans le jeu politique constitutionnel peut-il constituer le déclencheur d’un processus menant à la paix ? C’est la seule question que se posent les acteurs et observateurs afghans et internationaux, qui sont prêts à lui pardonner tous ses forfaits s’il peut aider à mettre fin à une guerre de quarante ans.

Dans une perspective plus « franco-française », il faudra en tout cas beaucoup de self control au nouveau ministre des Affaires étrangères et ancien ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, pour oublier, s’il croise Hekmatyar à Kaboul lors d’une prochaine visite officielle, que c’est la branche armée de son organisation qui a mené l’embuscade du 18 août 2008, dans la vallée d’Uzbin, dans laquelle dix soldats français avaient trouvé la mort…

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Bruno SENTENAC

Juriste - Conseiller du Parlement afghan en 2009-2010 (France)

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