Au moment où les Français célébraient les quatre années de l’intervention militaire au nord du Mali, les principaux groupes djihadistes du Sahel annonçaient leur fusion en une seule et même organisation appelée « Front de Défense de l’Islam et des Musulmans » (le Front DIM), nom choisi en référence à la dynamique qui avait conduit, en Syrie, à la naissance du Front Al-Nosra (Front de Défense) en 2012, avec les succès qu’on lui connaît.
Mais qui est concerné au Sahel par cette fusion et quels sont les enjeux de cette unification des forces djihadistes en Afrique subsaharienne ?
L’unification des forces djihadistes au Sahel
Les groupes djihadistes qui ont annoncé leur fusion début mars 2017 comptent parmi les plus importants en nombre et les plus actifs depuis quatre ans, que ce soit contre les forces françaises ou contre les forces africaines. Ils étaient jusqu’ici divisés militairement, éparpillés territorialement et affichaient parfois leurs divergences et leurs dissensions publiquement.
Leur unification en une seule organisation (le Front DIM) représente un tournant pour le djihadisme sahélien et n’augure rien de bon pour la situation sécuritaire au Mali.
Quatre groupes sont concernés par cette unification.
L’Émirat du Sahara – C’est la filiale locale d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), dirigée par l’Algérien Yahya Abou Al-Hammam et composée de plusieurs sections actives dans l’ensemble du Sahel.
En dix ans, cette filiale s’est bien implantée localement et renforcée par l’accueil des transfuges d’Al-Qaïda, qu’ils soient de retour d’Afghanistan, d’Irak, de Syrie ou, plus récemment, de Libye. Aujourd’hui, elle est plus puissante que la maison-mère dont elle dépend (AQMI) et possède plus d’armes et d’hommes.
Al-Mourabitoun – Ce groupe, dirigé par l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, dit « le Borgne », a été créé en 2013 à la suite d’une sécession d’AQMI avant de réintégrer son giron en 2016.
Au cours de ses trois années de cavalier seul, Belmokhtar a opéré avec ses combattants sous divers noms dont celui d’Al-Moulathamoun (les Enturbannés) puis Al-Mouwaqqioun biddam (les Signataires par le Sang).
Pour former son dernier groupe, Al-Mourabitoun, il a uni ses forces avec celles d’un autre groupe, le MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest).
Mais sous toutes ces appellations, le personnage s’est toujours fait connaître par ses opérations commandos très meurtrières, telles que la prise d’otages massive qui a eu lieu début 2013 sur le site gazier d’Inn Amenas au sud de l’Algérie et le massacre perpétré contre les patrouilles mixtes au nord du Mali en janvier 2017 (près d’une centaine de victimes).
Ansar Eddine – Ce groupe est dirigé par le chef touareg Iyad Ag Ghaly, issu des tribus Ifoghas, bien implantée au nord du Mali, à la frontière avec le Niger et l’Algérie.
Ce personnage a évolué au fil du temps pour devenir l’un des chefs de guerre islamistes les plus en vue de la région. En 2012, il a coordonné les attaques djihadistes au nord du Mali et proclamé « l’Emirat islamique de l’Azawad », avant qu’il ne soit chassé de Tombouctou par les forces française en janvier 2013. Son groupe, Ansar Eddine (les Défenseurs de la religion) est formé essentiellement de membres des tribus Ifoghas dont il est issu, ce qui lui offre un fort ancrage local et lui procure un certain soutien dans la population.
En quatre ans, il est devenu si incontournable que la direction de la nouvelle organisation djihadiste (le Front DIM) lui a été confiée par l’ensemble des autres chefs. C’est dire à quel point, il est aujourd’hui une figure centrale du djihadisme sahélien.
Les Brigades de Massina – Ce groupe, dirigé par Mohamed Koufa, chef religieux bien connu du centre du Mali, est formé essentiellement de combattants issus des tribus Foulan qui s’estiment persécutés par l’ethnie Bambara, au pouvoir au Mali.
Le fait que ce groupe rejoigne le nouvel ensemble (le Front DIM) est la conséquence directe du pacte d’allégeance qui liait déjà son chef, Koufa, au chef d’Ansar Eddine, Iyad Ag Ghaly, mais sa zone d’activité demeure le centre du Mali.
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En fusionnant, ces quatre groupes non seulement créent la plus grande organisation armée de la région subsaharienne en termes d’hommes et de combattants ; mais en plus, ils assurent une coordination et une couverture territoriale sans précédent pour leurs actions à venir.
Leur expérience dans la lutte armée et leur complémentarité au niveau militaire risque de poser de gros problèmes aux forces françaises sur place et plus largement aux forces africaines.
Lorsque le président Hollande avait lancé l’intervention au Mali en janvier 2013, il avait promis une éradication rapide des groupes djihadistes dans la région, en mettant en place d’abord l’opération Serval, puis l’opération Barkhane qui étend le rayon d’action géographique des forces françaises. Quatre ans plus tard, le bilan est loin d’être reluisant puisque l’intervention a conduit à la naissance d’un puissant front djihadiste, promu à un bel avenir grâce à son ancrage local, à son alliance avec Al-Qaïda et à la défaite annoncée de son principal concurrent, l’Etat islamique (Daech).
Pis, le fait que le nouveau front ait choisi un chef local, Iyad Ag Ghaly, issu des tribus touarègues, est le signe ultime de l’ancrage local et durable du djihadisme.
Ce dernier a promis, lors de son discours d’investiture à la tête de la nouvelle organisation (le Front DIM), de concentrer ses frappes sur « l’ennemi colonisateur croisé », autrement dit sur les forces françaises au Mali.
3 Comments
Ces sornettes sont à vendre aux naïfs et incultes prédisposés à avaler de tels anacondas!
Ces pseudos djihadistes sont en réalité des mercenaires au service de multinationales et complexes militairo-industriels pour mettre main basse sur les richesses des peuples de la région comme les terres rares dont regorge cette partie du monde.
Mais ces assassins vont laisser des plumes et leurs cadavres joncheront le sol comme ce fut le cas en Syrie et en Irak…
une poignée de mercenaires illettrés veulent défendre l’islam .Qui menace l’islam si ce n’est pas eux . un type qui détruit son pays et se prétend être musulman . des malades
-VOILÀ LES ÉGARÉS DE L’ISLAM :
-Sont dans l’erreur,
-Ceux qui se portent Comme des Pourparlers,
-Et des intermédiaires de Dieu,
-Et que tout leurs est permis;
-Sont dans l’erreur,
-Ceux qui veulent contraindre les gens innocents,
-A embrassés l’islam de force,
-Et sous la contrainte du glaive sous le cou;
-Sont dans l’erreur,
-Ceux qui veulent s’accaparer,
-Et privatiser l’islam religion de Dieu;
-Sont dans l’erreur,
-Ceux qui prétendent détenir les clefs,
-De la géhenne et celles du paradis;
-Sont dans l’erreur,
-Ceux qui se prétendent musulmans,
-Autant que les autres;
-Sont dans l’erreur,
-Ceux qui se disent dénués,
-De tous pêchés et vices ;
-Sont dans l’erreur,
-Ceux qui se disent qu’ils sont parfaits,
-Autant que les autres,
-Et garantissent leurs entrée au paradis.
-Cinq Différences Fondamentales,
-Entre Un Musulman Et Un Islamiste :
1)-Le Musulman croit que Dieu le protège,
-l’Islamiste croit que c’est lui qui protège Dieu.
2)-Le Musulman est préoccupé par sa foi,
-l’Islamiste est préoccupé par la foi des autres.
3)-Avant de prendre une décision,
-le Musulman consulte son cœur,
-l’Islamiste consulte son parti.
4)-Le Musulman veut être sûr d’aller au paradis,
-l’Islamiste veut être sûr que les autres iront en enfer.
5)-Quand un Musulman ne veut pas faire quelque chose,
-Il ne le fait pas,
-Quand un Islamiste ne veut pas faire quelque chose,
-Il l’interdit aux autres.
http://www.saphirnews.com/photo/art/default/6991505-10692630.jpg?v=1411058865