Bien que cela puisse paraître surprenant de prime abord, « Israël est une puissance du statu quo » qui favorise ainsi « la conservation de la supériorité acquise et de la prospérité qui en procède », affirme Pierre Berthelot, chercheur à l’Institut français d’Analyses stratégiques à Paris. Cette situation est le résultat d’une construction sociopolitique de longue date. *
Ce n’est que tout récemment que l’État hébreu est devenu cette puissance du statu quo. Tel-Aviv n’est plus uniquement confronté à ses ennemis immédiats, comme le Liban. Avec le « Printemps arabe », il semble que les transformations régionales liées à la chute d’Hosni Moubarak en Égypte, tout comme à la disparition éventuelle, à terme, du régime alaouite en Syrie, aient durablement redéfini les cartes en matière de sécurité nationale.
Face à cette escalade, Israël reste quasi de marbre. Pour Frédéric Encel, docteur en géopolitique et maître de conférences à Sciences Po, il n’y a pas d’opération prévue sur ces fronts-là : « Aucune d’envergure à ma connaissance. Le gouvernement Netanyahou a tenu à rester à l’écart d’un Printemps arabe qui n’a strictement rien à voir avec l’État juif ni avec la question palestinienne. En revanche, il y a renforcement de la coopération avec l’Égypte, la Jordanie et les Kurdes d’Irak, et, hors Proche-Orient, avec la France. »Yigal Palmor, porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien tient le même discours : « Nous n’intervenons pas. Dans les déclarations publiques, nous nous efforçons de maintenir un ton réservé, pour ne pas laisser dire que nous cherchons l’ingérence. Car, s’il y a une chose que nous voulons surtout éviter, c’est bien l’interventionnisme, direct ou indirect. »
Comment expliquer cette réserve ? Israël semble avoir été marqué par l’Histoire. Le pays garde en souvenir les conséquences de la révolution iranienne de 1979, qui mit fin brutalement à leurs relations privilégiées, notamment à l’occasion de la première guerre du Golfe contre l’Irak. Israël craignait les gouvernements islamistes par-dessus tout, au vu de son expérience avec le Hezbollah, devenu force politique au Liban, et le Hamas, ayant gagné les élections législatives palestiniennes de 2006.
Comment Israël peut-il parvenir à gérer cette nouvelle « ceinture explosive » ? Doit-il, peut-il intervenir et pour quelle finalité ?
Les relations incertaines entre Israël et l’« Islam politique » finiront par s’imposer
La grande mutation que vivent certains pays arabes pose nombre de questions : quels nouveaux rapports entre ces pays, ces sociétés ? Quelles relations avec Israël ? Autrefois, la Libye et le Yémen étaient ouvertement hostiles à l’État hébreu, la Syrie un ennemi juré, l’Égypte et la Tunisie, plus pragmatiques mais guère enthousiastes. À quelle évolution peut-on s’attendre ? La prise du pouvoir d’un Islam politique se posant en adversaire farouche d’Israël risque d’entraîner ces pays vers une nouvelle confrontation permanente avec Tel-Aviv. L’épreuve du pouvoir avait poussé l’ancien président égyptien Morsi et d’autres vers des positions plus pragmatiques. Cela dit, la rupture du traité de paix entre l’Égypte et Israël ne fait plus peur. Mais trois ans après les premiers gouvernements islamistes, Israël a finalement perdu peu dans la bataille.
L’Histoire nous rappelle qu’Israël avait pourtant misé dans le passé sur l’Islam politique. Il a ainsi suivi l’exemple des États-Unis qui avaient soutenu des mouvements intégristes ou islamistes pour contrer les Soviétiques en Afghanistan. Dans les années 1980, en effet, l’État hébreu soutenait la Jamaa Islamiya, avec l’idée de contrecarrer les plans de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Or, ce groupe islamiste deviendra par la suite le Hamas, sous la houlette du cheikh Ahmed Yassine – éliminé vingt ans plus tard par les Israéliens.
Avec son passé terroriste, l’OLP de Yasser Arafat ne jouissait pas d’une bonne image auprès de Tel-Aviv et ne semblait pas être un partenaire crédible pour négocier la paix. Afin de l’ébranler, Israël encourage la branche la plus extrême des Frères musulmans, les islamistes, très critiques à l’égard de l’OLP. Dans Le Grand aveuglement, Israël et l’irrésistible ascension de l’islam radical, Charles Enderlin explique comment l’occupation israélienne, le développement de la colonisation dans les Territoires palestiniens et la politique américaine au Proche-Orient ont fait le lit de l’Islam radical. Résultat : depuis presque dix ans, Gaza est devenu un territoire retranché, un « Hamastan », redouté par Israël après le retrait des colons en 2005, mais qui a ouvert la voie à la recrudescence de l’islamisme sur la scène politique, avant même le début des révoltes arabes.
Les relations actuelles entre Israël et l’Égypte : de Morsi à al-Sissi
Sous la présidence du Frère Mohamed Morsi…
La chute de Moubarak et la victoire des Frères musulmans avec à leur tête le président Morsi ont très rapidement inquiété la communauté internationale et Israël, dès 2012. Y avait-il des risques de rupture unilatérale du traité de paix israélo-égyptien ? Cela semblait exclu. Que ferait de toute façon l’Égypte sans les 1,5 milliard de dollars versés chaque année par Washington en échange de la paix ?
À l’heure actuelle, la situation le long de la frontière est sous contrôle, même si quelques incidents peuvent inquiéter et rapidement dégénérer. Le problème majeur concerne la péninsule du Sinaï, enjeu principal du traité de paix depuis 1978. Autres signes d’inquiétude : l’attaque de l’ambassade d’Israël le 10 septembre 2011 et l’inaction de la police égyptienne, qui a semé la peur chez les Israéliens, puis l’accueil d’une représentation du Hamas au Caire en juillet 2012.
S’il y avait eu rupture du traité de paix, Israël aurait pu vouloir reprendre le Sinaï pour des raisons de sécurité. Or, les tensions s’y étaient multipliées depuis plusieurs mois. Il y eut l’attentat en août 2011 contre un bus israélien de la compagnie Egged assurant la liaison du nord du pays vers Eilat, visé par une roquette en provenance de la frontière égyptienne. Par la suite, Le Caire a voulu alléger le blocus de Gaza. La première étape consistait à rouvrir le passage de Rafah, poste-frontière gazaoui côté égyptien, le 23 août 2012. Autant de faits qui ne pouvaient que contrarier Israël.
En réalité, le Sinaï peut s’embraser à tout moment. Cela aurait pu être le cas à la suite de l’attaque des dix-sept gardes-frontière égyptiens – a priori par des islamistes – le 15 août 2012, un épisode illustrant l’islamisation croissante de la péninsule désertique. Rejetant la faute sur Israël, le Hamas a plutôt accusé Tel-Aviv d’avoir voulu déstabiliser le pouvoir égyptien en orchestrant cette opération. Le mouvement islamiste, qui règne dans la bande de Gaza depuis 2007, à la suite de l’effondrement du gouvernement d’union nationale Fatah-Hamas, est sorti renforcé de la victoire des Frères musulmans en Égypte aux élections du 10 mai 2012.
L’arrivée à la présidence de Morsi et de son gouvernement n’avaient pas de quoi rassurer Israël. D’autant qu’il avait congédié en août 2012 le général Mohamed Tantaoui, ancien du régime Moubarak et ancien chef du Conseil suprême des forces armées et donc a priori partisan du maintien du traité de paix avec Israël. Les mouvements de l’armée en direction du Sinaï inquiétaient Israël, qui cherchait à renforcer son contrôle sur une zone jugée non sécurisée.
La question allait plus loin pour Israël et posait surtout l’hypothèse d’une nouvelle intervention possible dans le Sinaï. Cet espace géostratégique majeur était l’argument de poids dans la signature du traité de paix avec l’Égypte. Or, ce dernier aurait pu payer le prix fort d’une réoccupation du désert. Israël craignait à terme la militarisation du Sinaï, avec ce que beaucoup d’analystes israéliens redoutaient : le retranchement de Bédouins armés hostiles au gouvernement égyptien islamiste, des éléments djihadistes qui avaient combattu en Libye, au Mali et en Somalie, équipés des reliques des arsenaux de Kadhafi.
Afin de stabiliser durablement le front Sud, d’empêcher officiellement l’immigration clandestine, Israël construit une barrière de sécurité sur près de 240 km. Le gouvernement assure que, grâce à ce chantier, les terroristes de la mi-août n’ont au moins pas pu pénétrer en Israël pour y commettre des attentats.
Il est vrai qu’Israël est très soucieux de préserver son approvisionnement en gaz naturel ; les trois quarts de sa consommation annuelle lui sont acheminés via l’Égypte. En réalité, la découverte, après la chute de Moubarak, du contrat très avantageux dont bénéficiait Israël a scandalisé les nouvelles autorités, qui ont pu mesurer l’ampleur de la perte sèche dont était victime leur pays depuis trois décennies. Le gaz était en effet vendu à très bon prix. La tension s’était également accrue depuis la chute de Moubarak avec les nombreux sabotages de la conduite de gaz opérés dans le Sinaï. Afin de pallier aux défaillances futures, Israël se rapprocherait de l’Azerbaïdjan, à même de lui rendre toute autonomie énergétique à l’égard de son ancien allié.
Sous la présidence du maréchal Abdel Fattah al-Sissi…
Dès le 7 juin 2014, Israël félicitait Abdel Fattah al-Sissi, le nouveau président égyptien à peine « élu ». Soulagés du retour de l’armée aux affaires, Netanyahou et Shimon Peres, encore président, rappelaient dans le même temps leur soutien au traité de paix. En réalité, ce n’était que la continuité d’une politique qui durait depuis onze mois et la destitution du président Morsi par al-Sissi.
Pour Tel-Aviv, le nouveau pouvoir égyptien signifie deux choses : la perte pour le Hamas de son principal allié dans la région et le renforcement de la sécurité dans la péninsule du Sinaï. Un bémol toutefois : Sissi, encore candidat, avait dit qu’il ne recevrait un président israélien que lorsque l’État palestinien avec Jérusalem pour capitale verrait le jour. Pour Tel-Aviv, les questions de protocole ne spont pas urgentes, tant que sa sécurité est assurée.
Pour Israël, il est encore tôt pour analyser les changements depuis l’arrivée du maréchal. Le pays peut-il se satisfaire du retour de l’armée, celle qui avait assuré la stabilité pendant les trente ans de règne de Hosni Moubarak ? Depuis 2012, Tel-Aviv redoutait l’affaiblissement de l’armée et notamment sa désertion du Sinaï. Elle sera surement rassurée du rejet de la démocratie, du renversement des Frères musulmans basculant de nouveau dans l’illégalité et du retour de l’armée, garant absolu de la sécurité.
Une nouvelle preuve qu’avec l’Histoire qui se répète, Israël, en gardant ses meilleurs ennemis au pouvoir, comme du temps des dictatures régionales, peut se satisfaire du retour au statu quo.
Sur le plan du renforcement du politique et du militaire, la révolution du 30 juin, la révision de la Constitution et l’élection d’al-Sissi sont perçus en Égypte comme une opération de sauvetage de l’État. Celui-ci aurait été menacé dans son intégrité – et peut-être dans ses fondements-mêmes – par les Frères musulmans. L’armée est bien sûr perçue comme la colonne vertébrale de l’État, lui-même garant de la sécurité et de l’unité de la Nation (protection contre les menaces intérieures et extérieures).
D’un point de vue diplomatique, Clément Steuer, chercheur en sciences politiques à l’Institut oriental de l’Académie des Sciences de Prague, explique : « Dans un environnement régional en voie de rapide détérioration (Libye, Syrie), la politique étrangère des Frères musulmans semblait mettre en danger la sécurité de l’Égypte. Notamment, le soutien affiché par Morsi aux adversaires de Bachar al-Assad représentait aux yeux de nombreux Égyptiens un risque de voir leur pays entraîné dans le conflit syrien. » Et de préciser : « À cela s’ajoutait la suspicion qui pesait sur les Frères musulmans de poursuivre un agenda international et de faire passer cet agenda avant les intérêts de leur pays. De la même façon, les relations privilégiées des Frères avec le Hamas ont fait craindre à la fois une dégradation des relations avec Israël via la transformation du Sinaï en base arrière pour le Hamas, une importation du terrorisme, et paradoxalement l’exécution d’un fantasmatique plan israélo-islamiste visant à installer les Palestiniens dans le Sinaï ! Les dirigeants israéliens ont accueilli avec soulagement la chute de Morsi et l’élection de Sissi, notamment du fait de la dégradation sécuritaire dans le Sinaï. »
La sécurisation de cet espace stratégique tant convoité a joué un grand rôle dans les rapports de force internes : d’abord en faveur de Morsi, en août 2012, lorsqu’il a pris prétexte de cette dégradation pour limoger les dirigeants du Conseil suprême des Forces armées et promouvoir al-Sissi ; mais ensuite en faveur de ses adversaires, qui soupçonnaient l’existence de liens entre les organisations terroristes du Sinaï – d’obédience islamiste – et les Frères musulmans.
La guerre en Syrie : Israël doit-il redouter l’effondrement du régime alaouite ?
En septembre 2007, Israël réalisait un coup d’éclat en détruisant lors d’un raid aérien un réacteur nucléaire peu de temps avant qu’il ne soit totalement opérationnel. Depuis mars 2011 et le début du « Printemps syrien », l’État hébreu se sent à nouveau en danger et l’état d’alerte maximale a rapidement été décrété. D’autant que le 15 mars, des manifestants syriens étaient parvenus à pénétrer sur le plateau du Golan, provoquant des tirs de l’armée israélienne.
La porte-parole de l’armée n’avait d’ailleurs pas hésité à dénoncer la gravité de la situation : « C’est un acte très grave et violent qui menace la sécurité des habitants d’Israël et qui viole son territoire. » Au même moment, des heurts et échanges de tirs à la frontière avec le Liban avaient fait plus de 70 blessés côté palestinien, alors que ces derniers commémoraient la Nakba. Les missives diplomatiques accusaient mutuellement Tel-Aviv et Damas d’attiser le feu.
Le début de la révolte en Syrie est considéré comme l’un des actes d’agression les plus graves entre les deux pays depuis la guerre du Kippour en 1973. Depuis, l’embrasement en Syrie contamine davantage la Turquie et le Liban qu’Israël directement. Mais à la mi-juillet 2012, l’État hébreu a porté plainte contre l’incursion de près de cinq cents soldats syriens sur le plateau du Golan. Ils avaient pénétré la zone démilitarisée de six kilomètres de long, normalement sous observation de la FNUOD, qui comprenait près de 1.000 Casques bleus.
Ce qu’Israël redoute le plus, c’est bien entendu le transfert depuis la Syrie déstabilisée d’armes lourdes (missiles sol-sol pouvant atteindre directement son territoire depuis le Sud-Liban) et chimiques à destination du Hezbollah. Mais c’est l’ensemble du programme militaire qui inquiète. Preuve en est son intervention à la frontière syro-libanaise, le 31 janvier 2012. Par des frappes ciblées, les Israéliens ont visé non pas des convois d’armes à destination du mouvement islamiste, mais bien un centre de recherches militaires syrien.
Mythe ou réalité, comme pour l’Irak de 2003, la Syrie était depuis longtemps considérée comme le plus important réservoir d’armes chimiques au monde. Lors d’une interview à Fox News en juillet 2012, Benjamin HYPERLINK “http://www.lepoint.fr/tags/benyamin-netanyahou”Netanyahou s’est ainsi dit plus inquiet par ce « qui pourrait arriver aux stocks d’armes chimiques, aux roquettes et missiles » qu’au sort du régime de Bachar al-Assad. Il est difficile à l’heure actuelle de savoir si, en cas de chute du régime alaouite, le Golan redeviendra une zone troublée, de passages et de convoitises, comme il y a quarante ans.
Les révoltes syriennes de mars 2011 et leur répression par le régime de Damas posent à Israël la question de son positionnement. Manon-Nour Tannous, doctorante en relations internationales à l’Université Paris II, l’explique : « Après des réticences à s’exprimer sur la situation de l’État voisin (le régime de Bachar al-Assad constituant pour Israël un moindre mal), la ligne politique est sans surprise sécuritaire. La passivité internationale sur la crise syrienne permettant l’apparition de groupes djihadistes en Syrie crée une situation nouvelle. » Israël a tout intérêt à se tenir à distance : « Dès lors, d’aucuns soutiennent en Israël – comme aux États-Unis – une logique de non-implication. En effet, la configuration qui verrait s’affronter deux ennemis d’Israël (le Hezbollah chiite d’un côté, les djihadistes de l’autre), justifierait que les choses soient laissées en l’état (malgré les conséquences graves de l’inaction en terme de complexification et d’extension de la crise, cf. l’Irak). Un général israélien confiait ainsi (3 février 2014, Le Monde) : ‘Aucun des ennemis d’Israël n’a actuellement de motivation pour engager des hostilités contre nous.’ »
La ligne générale est donc la non-implication, sans exclure toutefois des interventions militaires ponctuelles. Elle précise enfin : « À la suite des incidents mineurs sur le plateau du Golan (occupé par Israël depuis 1967), la crainte est surtout celle de la rupture du statu quo dans la zone-tampon du Golan par les groupes djihadistes, qui pourraient chercher à impliquer Israël dans le conflit syrien. Benjamin Netanyahou défend ainsi une logique de protection face aux ‘incursions et au terrorisme’ (6 janvier 2013) et annonce la construction d’une clôture de sécurité, lui permettant de contourner le problème au lieu de le résoudre. »
Reste à savoir si Israël pourrait s’entendre avec le régime qui succèderait à celui des Alaouites, avec des représentants élus démocratiquement du Conseil national syrien par exemple pour affaiblir le Hezbollah et les islamistes que les Syriens laïcs craignent fortement. Selon des rumeurs, certains de ses éminents représentants auraient demandé à Israël de les aider à renverser le régime baasiste de Bachar al-Assad. Une véritable coopération entre Israéliens et Syriens de ce nouveau régime paraît envisageable puisqu’ils poursuivent plusieurs objectifs communs : la mise à l’écart des velléités islamistes antisionistes et la construction d’un axe dynamique régional inédit entre Damas et Tel Aviv, clé d’effondrement de l’arc chiite. Mais depuis trois ans, rien n’a vraiment bougé, d’un côté comme de l’autre.
Ce qui va peut-être changer la donne, c’est la création du front Hezbollah-Syrie en juin 2014, sur les hauteurs du Golan, visant à former une véritable « ceinture explosive » au nord d’Israël.
Lancé depuis l’Iran, sur le modèle du mouvement libanais et destiné à semer la terreur sur les hauteurs du Golan, ce courant chiite regrouperait des miliciens de tous les pays de la région, surarmés et suréquipés. On estimerait à plus de 100.000 hommes, tous entraînés sur le sol iranien, la capacité de mobilisation de ce mouvement qui devrait transiter par la Syrie et se poster du côté du plateau occupé par Israël…
* Les citations présentées dans cet article proviennent d’interviews réalisées par l’auteur entre avril et juillet 2014.