SYRIE – Que s’est-il passé ?

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Alors que les événements se bousculent en Syrie et qu’une issue politique ou militaire semble se dessiner au terme d’un conflit vieux de presque cinq ans déjà, un rappel concis et lisible, dans les grandes lignes, des faits, des acteurs et des étapes qui ont mené ce pays aujourd’hui ruiné dans le plus complet chaos…

Hommage à la Syrie [59189]Du « Printemps arabe » à un persistant hiver

Tout commence en février 2011, en Tunisie, lorsque les citoyens sont sortis dans les rues afin de réclamer du changement : plus d’égalité sociale, la fin de la corruption, mais aussi le départ du président Ben Ali, trop longtemps resté au pouvoir. Cette révolution a réussi et, par un effet de dominos, s’étendit à d’autres pays : en Égypte, en Libye, au Bahreïn, en Irak, au Yémen et en Syrie notamment.

Les manifestants ont des profils différents, des jeunes, des moins jeunes, des mouvements du bas qui souhaitent rappeler leur existence à ceux d’en haut.

En Syrie, les demandes sont également diverses, et les acteurs sont aussi pluriels : s’il s’agissait pour certains de demander plus de liberté et la création d’emplois, d’autres réclament la destitution du président Bachar al-Assad ; une revendication qui n’a pas abouti.

Des conflits entre l’armée syrienne, le peuple, puis, des rebelles, des milices syriennes et étrangères ainsi que plus tard l’intervention d’une coalition internationale vont alimenter une situation de crise majeure en Syrie.

Au commencement, les relations politiques et historiques : États-Unis vs. Russie

Pour comprendre la Syrie aujourd’hui, il faut se rappeler que les nations ont toutes une histoire qui a un rapport avec les relations qu’elles entretiennent avec d’autres pays au pouvoir important. Ces relations ont trait au commerce, aux intérêts économiques et stratégiques principalement.

Deux pays influents sont les USA et la Russie. Il faut savoir que, dans le cas de la Syrie, la Russie est un partenaire de longue date (concernant la vente d’armes notamment), et que de ce fait, la Russie soutient le président Bachar al-Assad. Les États-Unis, quant à eux, vont soutenir les rebelles syriens, l’Armée syrienne libre (l’ASL), sans pourtant leur apporter toute l’aide dont ils avaient besoin.

Ainsi, des partenariats existent dans la région, en fonction d’intérêts divers et qui impliquent des acteurs régionaux, telle l’Arabie Saoudite, d’obédience sunnite, et l’Iran qui est chiite. Ces deux pays vont également avoir un lien ave la Syrie, en fonction de leurs intérêts propres. Nous pouvons résumer deux partenariats de fait dans la région, de cette manière : Russie-Iran-Syrie-Hezbollah libanais (ceux-ci interviennent en Syrie contre les rebelles syriens et étrangers avec le consentement du régime en place) et, moins cohérent toutefois, États-Unis-Arabie Saoudite-Turquie (le gouvernement turc est l’un des responsables de la présence des jeunes djihadistes en Syrie, qu’il laisse transiter par son territoire et franchir ses frontières ; ces trois acteurs soutiennent plus ou moins les rebelles syriens et les djihadistes étrangers).

 

La Syrie, son président, sa population diverse

La Syrie moderne se définit comme un pays laïc ; de ce fait, il n’y a pas de recensement effectué en lien avec la confession des citoyens. Néanmoins, le pays a des identités multiples et cet élément va contribuer à diviser le peuple syrien.

La Syrie présente en outre une population aux ethnies diverses : des Kurdes, des Arméniens, des Turkmènes…, mais majoritairement des arabes.

Sur le plan confessionnel, il y a des Chrétiens (différentes églises), des Chiites et Alaouites, des Juifs et, très majoritairement, des Sunnites. La famille au pouvoir, celle des al-Assad, est alaouite (minorité dans le chiisme, deuxième courant en Islam).

Il faut également souligner plusieurs facteurs déterminants en Syrie avant le « Printemps arabe » : l’absence d’emploi pour les jeunes (plus de 95% des jeunes sont alphabétisés et ils représentent plus de la moitié de la population), la censure des médias, la corruption, l’augmentation du prix du pain, etc.

Ce sont donc plusieurs acteurs différents qui vont aspirer au changement et qui n’auront pas nécessairement les mêmes demandes. Le départ du président Bachar al-Assad, une demande qui viendra d’une partie de la majorité sunnite, ne concernera pas la majorité des Chrétiens, ni les Alaouites. En effet, la demande des autres minorités religieuses, qui étaient considérablement protégées par le pouvoir en place, s’articulait bien plus sur la création d’emploi et l’octroi de libertés.

Les manifestations vont se transformer en conflits entre l’armée et les manifestants. Les manifestants vont se procurer des armes provenant notamment des pays du Golfe (qui alimentent la crise en Syrie afin de promouvoir à la place du gouvernement baathiste un nouvel allié dans la région, la Syrie d’al-Assad étant l’allié de l’Iran, chiite et surtout puissance régionale non arabe).

Enfin, les revendications s’islamiseront et c’est dans une phase ultérieure que de jeunes étrangers vont arriver dans les rangs de groupes rebelles incluant le Front al-Nosra et Daesh (l’État islamique – EI).

L’alimentation de la crise syrienne et ses conséquences, de 2011 jusqu’à nos jours

La crise syrienne peut être lue en fonction des points de vue des acteurs impliqués, des acteurs internes comme externes, et s’articule autour du gouvernement de Bachar al-Assad, par rapport à ceux qui souhaitent le départ du président et de ceux qui veulent maintenir ce gouvernement (et notons d’emblée que plus il y a d’acteurs impliqués dans une guerre, plus il est difficile de trouver une solution, surtout quand l’enjeu est aussi binaire).

Les conséquences de ces années de conflits sont multiples et touchent avant tout les civils :

Niveau physique : avant la crise syrienne, la population de ce pays est d’environ 22.500.000 habitants. Le nombre va diminuer parce qu’il y aura des morts (à nouveau, principalement des civils, bien plus que de combattants). De 2011 à 2015, on décompte au moins 320.000 mort et des centaines de milliers de blessés. Il est à noter que les responsables sont les différents belligérants, sans exception.

Niveau matériel : la Commission européenne, dans un bilan humanitaire à propos de la Syrie, résume une situation sans appel : « Les hostilités ont endommagé et détruit des hôpitaux d’urgence de terrain, des écoles et les services de distribution d’eau et d’électricité, dans des zones fortement peuplées où résident communautés locales et déplacés. Le nombre total de personnes nécessitant une assistance humanitaire en Syrie a atteint les 13,5 millions, dont environ 6,5 millions de déplacés, soit le plus grand nombre de personnes déplacées au sein d’un même pays dans le monde. »

Niveau psychologique : il ne faut pas considérer uniquement les morts et les blessés, mais également les troubles psychologiques engendrés par une situation de guerre dans le cas d’une large frange de la population ; c’est bien sûr le cas en Syrie, et il n’y a pas forcément de suivi médical à ce niveau-là.

Niveau réfugiés : les réfugiés sont principalement situés dans les pays limitrophes à la Syrie, à savoir le Liban, l’Irak, la Turquie et la Jordanie. À peine 4% de ces réfugiés ont gagné l’Europe (selon le rapport d’Amnesty International).

Les djihadistes et le rôle de certains pays régionaux (l’Arabie Saoudite, la Turquie et le Hezbollah libanais)

Quelle est la responsabilité des acteurs régionaux impliqués dans le conflit syrien ?

L’Arabie Saoudite achète des armes, en France et en Belgique notamment, et les transfère indirectement (« involontairement » selon certains) aux rebelles syriens [ndlr : essentiellement aux factions djihadistes diverses], ce qui leur permet de pérenniser le conflit avec le gouvernement syrien et leur allié libanais le Hezbollah.

Le Hezbollah, un mouvement politico-religieux qui reçoit des armes, russes notamment, et un soutien financier, de la Syrie et de l’Iran, a tout intérêt à ce que le président Bachar al-Assad reste au pouvoir. Il en va d’une certaine manière, de leur survie en tant que résistance d’abord et avant tout à l’État d’Israël, et désormais à l’expansion de l’État islamique.

Enfin, autre acteur important, la Turquie, attentive à la question kurde, qui concerne à la fois le territoire truc et le nord e la Syrie, et pourrait constituer une menace pour le pays.

 

Qu’est-ce que l’EI et est-il un problème pour les gouvernements régionaux ?

L’islamologue Olivier Roy a répondu à cette question en partant des raisons qui poussent ces États régionaux à ne pas s’engager dans la lutte contre l’EI. Ce que nous pouvons retenir de son analyse, c’est que, d’une part, certains États se sentent en sécurité grâce à la présence de l’EI (c’est le cas d’Israël par exemple), mais, d’autre part, certains justifient leur présence dans des pays tiers afin d’éliminer ce groupe terroriste (c’est le cas de l’Iran) ; et, enfin, certains ont tout intérêt à maintenir la crise pour aboutir à un changement de régime chez leurs voisins, et ce, par le biais de l’EI (c’est le cas de l’Arabie Saoudite).

Daesh (en arabe) est un groupe terroriste qui se réfèrent à l’Islam et qui faisait partie intégrante d’un autre groupe islamiste, al-Qaeda. La raison de leur séparation est la suivante : pour Al-Qaeda, les premiers ennemis à éliminer, e sont Israël et les États-Unis ; alors que, pour l’EI, les ennemis prioritaires à éliminer, ce sont l’Iran et les Chiites.

C’est dans un contexte fragile, en Irak, que l’EI va se développer facilement et déclarer un État islamique, sur le modèle de l’époque abbasside (VIIIème siècle). Très vite, il s’étend au territoire syrien et instrumentalisent le conflit pour le détourner au profit de ses objectifs propres.

L’EI va recruter via notamment les réseaux sociaux, et inviter les « Musulmans » à s’installer sur ce le territoire de ce nouvel Etat, « islamique ». Beaucoup sont intéressés par cette offre, tant des femmes que des hommes, majoritairement des jeunes ; c’est ce que l’on appelle les « djihadistes ».

 

Les jeunes djihadistes et l’Islam : la définition du Jihâd en Islam et sa déformation contemporaine

Le Jihad en Islam est définit comme suit : il existe deux types de Jihâd, le Grand Jihâd et le Petit Jihâd.

Le premier est le plus important, car c’est un effort que les Musulmans doivent réaliser au quotidien, et qui peut être définit comme l’effort de soi, le fait de s’améliorer et, tout simplement, d’avoir un bon caractère.

Le second Jihâd, qui est secondaire et qui n’est utilisé que dans des contextes particuliers, est généralement défini comme celui qui a pour objectif de se défendre, en tant que Musulman, dans le cadre d’une légitime défense. Il s’agit d’un cas où l’on est agressé physiquement par une personne et donc il est permis de se défendre ; et non pas d’être l’attaquant. Puis, le contexte de guerre permet aux citoyens de prendre les armes et de se défendre. Notons bien qu’il s’agit de se défendre lorsqu’il y a agression. À l’époque contemporaine, plusieurs mouvances musulmanes vont redéfinir ce concept de Jihâd, qui est devenu le fait de combattre pour la religion, pour Dieu (Allah).

En ce qui concerne la guerre actuelle en Syrie et en Irak, il faut remettre en contexte la présence de la coalition occidentale dans laquelle la France et la Belgique sont impliquées. Aussi, indirectement, et différemment d’une guerre classique, les pays occidentaux sont entrés en guerre contre un ennemi commun : l’EI.

C’est dans ce contexte que nous pouvons expliquer les attentats de Paris. Il ne s’agit évidemment pas de justifier les attentats qui constituent un acte criminel et entrent en opposition avec les règles de la guerre en Islam.

Qui sont ces djihadistes ?

Il existe plusieurs catégories de personnes qui s’investissent désormais dans cette voie, et il ne s’agit pas forcément de personnes qui ont des difficultés économiques ou d’individus non éduqués ou en quelconque décrochage d’un point de vue social (même si la présence de personnes répondant à ces caractéristiques est avérée dans les rangs djihadistes).

Quatre profils principaux peuvent être définis, que nous pouvons résumer ainsi :

L’individu est issu d’une famille qui n’a pas de difficultés financières et lui non-plus. Cette personne n’a pas de responsabilité envers les siens, mais davantage par rapport à elle-même. Ce serait le modèle le plus représentatif des djihadistes partis en Syrie.

Deuxièmement, ce type d’individu a une aisance financière totale et il semblerait être très éduqué. C’est un militant politique qui peut se permettre de développer ses convictions d’un idéal sociétal.

Le troisième type de jeunes djihadistes est celui d’une personne au revenu très bas et même socialement défavorisé ; mais ce qui ne signifie pas intellectuellement faible, puisque son implication idéologique peut être observée comme étant d’autant plus forte qu’il en arrive à délaisser sa famille dans une situation précaire pour ses idées.

Quatrièmement, enfin, il s’agit d’individus intellectuellement faibles et dès lors influençables, souvent en décrochage social et/ou en mal de vivre et qui sont recrutés par manipulation. Mais cette quatrième catégorie [ndlr : bien que mise en évidence par les médias] apparaît sans ambiguïté comme de très loin quantitativement la moins importante.

À noter, le niveau de religiosité des candidats au Jihâd n’a jamais encore été sérieusement étudié.

Le principal message de la religion musulmane et du corpus coranique: la violence ?

Les malheureux événements qui ont eu lieu ces derniers mois en France ont mis en évidence la thématique de la violence en Islam.

Le livre de référence pour tous les Musulmans est le Coran, alors que les Traditions islamiques (les Hadits) ne le sont pas forcément pour tous. Aussi,  la question que l’on peut se poser est la suivante : quels sont les principaux messages du texte coranique ?

Plusieurs auteurs se sont intéressés à cette question ; nous nous référerons principalement aux Sourdel, à Pierre Lory et à Mohamed Amir Moezzi.

Le Coran est défini en français comme « l’Écriture » ou « La Révélation ». Le texte se compose de 114 sourates elles-mêmes décomposées en versets. C’est après la mort du Prophète Muhammad et sous le troisième calife de l’Islam, ‘Uthman ibn ‘Affan, que la compilation officielle de ce texte a été réalisée. Cependant -et d’après de récentes découvertes- une première compilation, très antérieure, existait déjà à cette époque. Il faut souligner que le Coran ne possède pas de plan thématique, et que chaque sourate évoque différents sujets.

Malgré cette difficulté, il a été possible de recenser les principaux sujets que contient ce corpus islamique, et ce en quatre catégories, l’ordre chronologique ayant un lien conséquent avec le niveau d’importance :

L’exhortation à croire au Dieu monothéiste.

L’invitation à suivre les enseignements du prophète Muhammad mais aussi des histoires d’autres prophètes comme Abraham, Jésus ou encore Moïse.

La thématique de la résurrection.

Plusieurs conseils en lien avec la morale mais aussi des éléments d’ordre juridiques (mariage, héritage, etc.).

Dans cet ensemble, la guerre et la violence, comme on le voit, n’occupe que peu de place ; le terme « paix » (en arabe « salâm ») est employé 150 fois dans le Coran, alors que le mort « guerre » (en arabe « harb ») n’est énoncé « que » 4 fois.

Si la violence est bien présente dans ce corpus, il n’est de loin pas le sujet le plus important.

L’actualité nous prouve que des textes islamiques sont utilisés pour conforter la violence, que cela soient des extraits du Coran ou de la Sunna (la Tradition prophétique). Il y a donc une ouverture à une mauvaise interprétation de ces textes, et il est donc nécessaire de clarifier le contexte dans lequel ces messages de violence ont été développés ou de les remettre en question. Dans ce cas, il s’agit pour les autorités musulmanes de faire ce travail.

De même, la dénonciation du terrorisme islamiste par la communauté musulmane dans le monde est source d’enseignements. Certes, l’islam n’ayant pas de clergé (exception faite du chiisme duodécimain), il n’y a pas d’instance qui permettrait d’exclure de la religion islamique tel groupe ou tel individu. Mais, si l’auto-proclamation des djihadistes comme « État » n’a aux yeux de la communauté internationale aucune valeur, il est aussi possible et légitime pour la communauté musulmane de dénier l’utilisation du mot « Islam » à l’identité des « djihadistes » de l’EI.

Après avoir brossé ce succinct tableau des événements et des contextes de Syrie depuis 2011, comment conclure ?

Si l’aspect musulman s’est imposé comme un des principaux contextes du conflit, rappelons que plusieurs autres facteurs sont à l’origine de cette guerre et sont avant tout en rapport avec les politiques menées par plusieurs gouvernements occidentaux à l’égard de la Syrie et de gouvernements d’acteurs régionaux qui alimentent complètement le chaos.

La motivation première de cette guerre n’est donc pas religieux mais de l’ordre de conflits d’intérêts régionaux, avec en toile de fond les interférences des États-Unis et de la Russie, qui priment sur l’opposition entre Chiites et Sunnites, et ce même si l’agencement des différentes alliances témoigne du rôle réel des confessions religieuses comme facteur de cohésion politique.

Quant aux motivations des jeunes djihadistes, elles sont plurielles et un travail sur les textes au sein des communautés musulmanes devrait peut-être aider à déconstruire les nouvelles définitions du Jihâd.

Mais une réalité doit être mise en avant : si le « Printemps arabe » a fait sortir des citoyens dans les rues des villes du Moyen-Orient où ils ont exigé le changement et un avenir meilleur, de jeunes Européens ont quant à eux décidé de quitter la France ou la Belgique, où ils pensaient ne pas avoir leur place.

Du changement, de la responsabilité et des remises en question sont probablement les solutions… mais partout et par tous.

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Ikram BEN AISSA

Politologue - Chercheur en Sociologie des Religions (Iran et Chiisme) à l'Université Libre de Bruxelles (BELGIQUE)

2 Comments

  1. Bonjour,

    Il est assez difficile de trouver des statistiques fiables sur les différentes victimes du conflit, mais celles, par exemple de l’OSDH, donnaient avant l’intervention russe 70 000 civils tués pour un total de 230 000, les autres étant donc des combattants, soit deux combattants tués pour un civil.
    A partir de quelles sources concluez-vous qu’il y a beaucoup plus de civils tués que de combattants ?

    “avant la crise syrienne, la population de ce pays est d’environ 22.500.000 habitants. Le nombre va diminuer parce qu’il y aura des morts (à nouveau, principalement des civils, bien plus que de combattants). ”

    http://www.la-croix.com/Archives/2015-06-10/Plus-de-230-000-morts-depuis-le-debut-du-conflit-en-Syrie-2015-06-10-1322097

    “le nombre de morts dans les rangs des civils se monte à « 69 494, dont 11 493 enfants ».”

    • Cet estimation de seulement environ 70 000 morts parmi les civils en Syrie, jusqu’à 2015-06 est si bas d’être presque risible.
      Ainsi, les estimations de seulement 230 000 en tout par cette date n’est pas croyable.
      Il peut que ces chiffres sont limités par les nombres confirmés par identité d’individu, car beaucoup des morts ne sont pas probablement identifiables, soit car ils ne portent pas de pièce d’identité, soit car la victime est déchirée en morceaux.
      En tout cas, c’est raisonnable de présumer que la majorité tuée par la bombardement des résidences par les missiles SCUD, tirs d’artillerie et chars d’assaut, ou même les bombes de fragmentation, par la régime et ses alliés, sont des civils.

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