GAZA – L’impunité d’Israël doit être mise en lumière

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La dernière agression en date de l’État d’Israël contre la Bande da Gaza, qui a atteint un degré de violence jamais encore mis en œuvre lors des précédentes attaques et qui a entraîné la destruction massive d’infrastructures non-militaires et la mort d’une partie de la population civile, demeure cependant sans poursuite légale de la part de la Communauté internationale. Un cas d’impunité… exemplaire.

La dernière guerre génocidaire contre l’enclave de la bande de Gaza a provoqué d’incommensurables dommages à la vie et aux biens des civils mais, aussi à l’ensemble des infrastructures publiques à Gaza.

Israël a fait un usage disproportionné de sa force armée, par les airs, la mer et des incursions terrestres, contre les habitants de Gaza. Plus de 2.100 civils ont été tués. Plus de 80% d’entre eux sont des femmes, enfants et nouveau-nés, selon les derniers rapports des Nations Unies. Au cours de cette agression israélienne sans précédent, la majeure partie des pertes humaines a été enregistrée parmi les civils, les familles, les enfants jouant sur la plage et sur les terrains de jeux.

La ville de Gaza est une des zones les plus peuplées du Proche-Orient, avec près de 4.300 habitants par km2. Les équipes paramédicales retrouvent constamment des corps dans les ruines que l’on déblaie depuis la fin des bombardements, dans toute la bande de Gaza, et plus encore dans les camps de refugiés.

Israël a littéralement renvoyé Gaza à l’âge de pierre, en détruisant d’importantes infrastructures civiles : écoles, universités, hôpitaux, mosquées, locaux associatifs et même un centre de réadaptation pour les personnes handicapées.

Des quartiers entiers ont été complètement dévastés, provoquant le déplacement massif de milliers de familles, notamment depuis les zones de Shaja’ia et Khouza’a. Les derniers rapports indiquent que plus d’un quart de la population de Gaza (qui compte 1,8 millions d’habitants) a été déplacée et vit actuellement dans des abris des Nations Unies ou est hébergée par d’autres familles.

Cette dernière attaque israélienne sur Gaza est la troisième attaque d’une telle brutalité. Les dommages et les traumatismes infligés aux Gazaouis ont dépassé ceux des agressions israéliennes de 2008 et 2012.

Les impacts dramatiques de cette dernière guerre nécessiteront du temps pour être résorbés, même si le blocus illégal qui dure déjà depuis plus de sept ans était levé. Aujourd’hui, seuls les moyens de première nécessité à la survie sont autorisés à entrer à Gaza.

Le siège de Gaza avait déjà ruiné la vie sociale, économique et sanitaire. La guerre a dévasté le secteur de l’éducation ; elle a porté une grave atteinte à la santé psychologique et mentale des enfants, qui ne jouissent pas de leurs droits à une vie d’enfant décente comme le prévoit la déclaration onusienne des Droits de l’Enfant.

Au terme de la récente agression israélienne sur Gaza, l’UNICEF a déclaré que plus de 300.000 enfants de Gaza ont besoin d’un soutien psychologique immédiat. Ils ont été les témoins directs de la violence exercée sur leur famille, leur maison.

Les habitants de Gaza sont en quête d’une solution politique pour mettre fin à cette agression sauvage et régulière. Or, les efforts, en terme de solidarité politique internationale, sont déterminants pour mettre fin à l’impunité d’Israël et assurer le respect des droits des Palestiniens.

Le dernier projet colonial au monde mis en œuvre en Palestine prendra fin seulement lorsque davantage de pression politique sera exercée sur Tel-Aviv par une Communauté internationale aujourd’hui évidemment complice.

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Ayman Qwaider

Politologue (Gaza - Territoires Autonomes Palestiniens)

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